Le taux de vaccination antigrippale des professionnels de santé "ne peut pas rester à 25 %", a affirmé la ministre de la Santé qui inaugurait la campagne 2017-2018. Il y a par ailleurs de fortes disparités entre les professions médicales et paramédicales.

"Parce que ce dispositif collectif est primordial, j'enjoins aux professionnels d'adopter une conduite exemplaire en veillant à ne pas propager involontairement l'infection", a-t-elle renchéri. "On ne peut pas rendre obligatoire la vaccination pour les enfants et ne pas donner l'exemple en tant que soignant", a-t-elle fait valoir, mettant en avant un "enjeu de crédibilité de l'action publique".

Elle a demandé aux responsables d'établissements de faciliter l'accès à la vaccination et a abordé la question avec certains syndicats médicaux et paramédicaux: "Je leur ai dit que je comptais sur leur mobilisation."

Et si les professionnels de santé boudait sa demande ? Elle envisage des mesures "plus incitatives, voire coercitives". "On ne peut pas travailler avec des personnes très âgées san sleur assurer cette protection minimale qu'on leur doit."

Selon la ministre, la vaccination permet actuellement d'éviter environ 2000 décès.

Dans la population générale, le taux de vaccination pendant l'hiver 2016-2017 était de 38 %. Sur cette période, 14 400 personnes sont décédées de la grippe en France, dont 91 % avaient plus de 75 ans.

(avec APM)