Dans le cadre de l’examen en première lecture de la loi de santé, qui s’est achevé le 26 mars, les députés ont adopté un article additionnel visant à intégrer la santé des aidants de personnes handicapées dans la formation (initiale et continue) des professionnels de santé et du secteur médico-social. Ils ont suivi la demande de plusieurs associations comme l’APF France Handicap et l’Uniopss (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux), bien conscientes que le rôle des aidants de personnes handicapées a un impact sur leur propre santé.

Partant du constat que “le rôle d’aidant peut avoir des retentissements graves sur leur santé”, à cause de la fatigue, du stress ou encore de l’isolement qui peuvent conduire à l’épuisement, les porteurs de cet article additionnel insistent sur le fait qu’“à travers leur formation initiale et continue, les professionnels de santé comme du médico-social doivent être sensibilisés aux signes de fragilité physique et psychique des aidants pour contribuer à la préservation de leur santé globale. Ces formations doivent permettre à ces professionnels d’appréhender la situation et les besoins des aidants, de reconnaître leur expertise pour faciliter le dialogue et une relation de partenariat avec eux”.

La rapporteur de la commission des affaires sociales de l’Assemblée, Stéphanie Rist, est défavorable à cet article. Elle sait bien sûr que la question de l’accompagnement des aidants est importante mais estime qu’elle ne peut se limiter à en inscrire le principe dans la loi pour faire en sorte que les choses évoluent en pratique.

Reste à voir si les sénateurs, qui vont bientôt démarrer l’examen du projet de loi de santé, voteront ou rejetteront cet amendement.