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La vérité du moment

Christophe Dauzac, Aude Quesnot
Kinésithér Scient 2020,0616:01 - 05/01/2020

Ce numéro de Kinésithérapie Scientifique reflète la place que la kinésithérapie occupe désormais dans le monde de la santé. Elle contribue aussi aux connaissances nouvelles et bientôt, du fait de l’évolution professionnelle, aux données acquises de la science.

Les auteurs, tous d’horizons différents, nous invitent, par une approche rationnelle de nos connaissances, à approfondir nos pratiques.

La réflexion sur les critères esthétiques de la cicatrice de brûlures, en utilisant un indice pertinent, vise à anticiper et prévenir l’évolution défavorable de la peau. L’article de Thomas Boussagol et al. (p. 5) vise l’obtention de preuves ainsi que les perspectives de consensus sur les modalités de traitement.

Montserrat Rejano-Campo et al. (p. 17) utilise l’évaluation critique des états actuels de la recherche dans le domaine spécifique de la pelvi-périnéologie. La revue de littérature permet d’approfondir l’intérêt de l’usage de l’échographie par le kinésithérapeute. Le bilan (M.-C. Cappelletti, p. 53) et la pratique se font plus précis quand l’analyse morphologique et fonctionnelle des structures pelviennes et périnéales est augmentée de l’imagerie.

Les missions du kinésithérapeute s’élargissent. Il est maintenant appelé pour des journées de promotion de la santé (B. Selleron, p. 49). Ce mois-ci, plusieurs populations de patients, de pathologies illustrent les nombreux champs thérapeutiques de la profession : le musicien (C. Rousseau, p. 39), la femme enceinte (M. Lassiaille, p. 45), la pathologie lymphatique (X. Dufour, p. 43), le suivi des lifting (I. Breton, p.35).

La vérité du moment n’est-elle pas provisoire ? Tout porte à penser que les productions professionnelles sont faites pour évoluer. Soumettons à la science nos résultats, pour qu’elle décrypte les effets objectifs et fasse progresser nos méthodes de traitement.

Au cours de l’année passée, la kinésithérapie n’a pas démérité : proposée comme l'une des solutions de recours pour lutter contre l’engorgement des services d’urgences, l’ouverture encadrée d’un droit d’accès direct au kinésithérapeute devrait suivre. La création d’une section Sciences de la rééducation et de la réadaptation au Conseil National des Universités devrait favoriser la recherche. Mais soyons vigilants au niveau de représentation qui sera dévolu aux masseurs-kinésithérapeutes.

Certains combats perdurent. Alors que la Haute Autorité de Santé ne recommande pas la kinésithérapie respiratoire en ville pour les cas légers et modérés de bronchiolite aiguë, chez les nouveau-nés et les nourrissons âgés de moins de 12 mois, continuons à montrer notre rôle d'acteur principal de prévention.

2020 permettra très certainement à la kinésithérapie d’évoluer. Les connaissances n’étant pas définitives, nos pages seront le reflet de leur progression.

Bonne année à tous !

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