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La HAS prépare des recommandations sur l'incontinence urinaire et le prolapsus

Sophie Conrard
- 6 mars 2020

À la demande du ministère de la Santé, la HAS va élaborer des recommandations sur l'incontinence urinaire et le prolapsus des organes pelviens. Elle débutera ses travaux par le thème des descentes d'organes.



Pour le prolapsus, les traitements proposés vont de la rééducation, à l’utilisation de pessaires puis, pour les stades avancés, à un traitement chirurgical, qui intervient en dernier recours. Les techniques chirurgicales ont considérablement évolué au cours de ces dernières années. Il existe de nombreuses techniques qui diffèrent par la voie d’abord, abdominale ou vaginale, et par la pose ou non de prothèse.

La HAS doit se pencher sur le sujet parce que "les dispositifs utilisés par voie vaginale doivent être évalués, car ils sont associés à l’apparition de complications (douleur, extrusion de la prothèse, érosion, infection). Ainsi la stratégie de prise en charge thérapeutique du prolapsus doit-elle être réévaluée dans sa globalité", explique-t-elle.

Les dispositifs médicaux implantables font actuellement l'objet d'une surveillance renforcée de la part de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, qui finance l'étude Vigimesh (encore en cours).

Pourquoi ces recommandations
Ces recommandations visent notamment à définir la stratégie thérapeutique de prise en charge en fonction des troubles de la patiente afin d’améliorer la symptomatologie, en particulier chez la personne âgée. La HAS entend par ailleurs développer l’information des patientes dans le cadre d’une décision médicale partagée, et donc améliorer la formation des professionnels de santé en la matière.

Les 2 autres objectifs des recommandations sont améliorer l’information des praticiens impliqués dans la prise en charge : médecin généraliste (diagnostic, détection des complications et orientation de la patiente), professions paramédicales (notamment dans la mise en œuvre de techniques alternatives), chirurgien ; et préciser les modalités de surveillance en cas de pose de dispositifs.

Elles sont destinées aux médecins généralistes et aux spécialistes prenant en charge les prolapsus génitaux : gynéco-obstétriciens, urologues, chirurgiens digestifs, coloproctologues, masseurs-kinésithérapeutes.

Pour en savoir plus, lire la note de cadrage des travaux

© sphere-sante.com

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