Les 7 ordres des professions de santé ont communiqué pour inciter les patients à continuer de consulter leurs praticiens de ville, dans le cadre du suivi de leurs pathologies et de leurs traitements, durant le confinement.

"Tirant les enseignements du premier confinement pendant lequel il a été constaté que les patients ne consultaient pratiquement plus leurs praticiens pour les autres motifs de recours aux soins, il faut cette fois impérativement éviter les retards de diagnostic et de prise en charge, les pathologies déséquilibrées, les souffrances, les risques de complications, et éviter que les patients ne subissent à nouveau une perte de chance dans la prise en charge de leurs pathologies", insistent-ils [1]. "En cette période de pandémie, chaque Français, qu’il soit dans une situation de fragilité nécessitant un suivi régulier ou qu’il ait ponctuellement besoin de consulter, doit continuer à contacter son professionnel de santé [...] pour bénéficier d’une prise en charge adaptée".

Les cabinets et officines restent donc ouverts pour assurer les soins de premier et second recours (selon le champ de compétences de chacun), "en présentiel ou dans le cadre de la téléconsultation, du télésoin et des soins à domicile". Pour mémoire, "la consultation, les examens et soins médicaux font partie des motifs de sorties autorisées" et peuvent être choisis comme motifs sur l'attestation de déplacement dérogatoire.

Les ordres ont, semble-t-il, pris conscience de "l'inquiétude légitime de certains patients fragiles (personnes âgées, patients chroniques, femmes enceintes…) à se déplacer" et affirment dans leur communiqué que "les professionnels de santé de ville assurent la population de la qualité de la prise en charge, dans des conditions optimales de sécurité sanitaire, respectant les recommandations professionnelles et les mesures de protection de leurs patients".

Les gestes barrière sont désormais "maîtrisés par tous"
L'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes juge, dans un communiqué daté du 28 octobre, que "nous ne sommes plus dans la même situation qu'au mois de mars" et confirme que "les gestes nécessaires à la protection des patients sont maintenant maîtrisés par tous et permettent leur prise en charge en toute sécurité. Il convient de poursuivre les soins, au cabinet comme à domicile, dans le respect le plus strict des gestes barrières".

Il invite les kinésithérapeutes à porter "une attention toute particulière aux personnes âgées et aux personnes les plus vulnérables, pour lesquelles il est essentiel de privilégier les soins à domicile et le télésoin".

[1] Sont signataires de ce communiqué les 7 présidents des conseils nationaux des ordres : Patrick Bouet (Ordre national des médecins), Anne-Marie Curat (Ordre des sages-femmes), Patrick Chamboredon (Ordre des infirmiers ; Cnoi), Serge Fournier (Ordre des chirurgiens-dentistes), Pascale Mathieu (Ordre des masseurs-kinésithérapeutes), Éric Prou (Ordre des pédicures-podologues) et Carine Wolf-Thal (Ordre des pharmaciens).

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