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Vincent Moreau: "Avec notre équipe de 24 kinésithérapeutes, nous pourrons faire évoluer la kinésithérapie"

Sophie Conrard
- 1er février 2021

En février et mars, en amont des élections aux URPS qui se dérouleront début avril [1], nous vous proposons une série d'interviews pour découvrir les candidats proposés par la FFMKR. Nous commençons avec Vincent Moreau, tête de liste pour la région Hauts-de-France.



Kiné actualité : Pouvez-vous vous présenter et nous dire pourquoi vous êtes candidat ?

Vincent Moreau : Je suis né dans l’Avesnois, j'habite dans le Cambrésis et j'exerce à Fresnoy-le-Grand, dans l’Aisne, depuis juillet 2011. Je suis père de 3 petites filles et en couple avec leur maman depuis 10 ans. Après avoir été diplômé à Lille en 2010, j’ai effectué des remplacements dans les Hauts de France. J’ai travaillé dans des cabinets individuels et de groupe dans la métropole Lilloise, ainsi qu'en ruralité. Après mon installation en 2011, mon souhait était de travailler en groupe afin de prendre le temps de suivre des formations et participer à d'autres types d'activités. Malheureusement, le territoire étant peu attractif, je n’arrive pas à fidéliser mes collaborateurs, qui s'orientent systématiquement vers les agglomérations et le littoral.

Le manque de professionnels de santé est lié à une absence de volonté politique en faveur de nos territoires ruraux. Il faudrait investir dans ces jolis territoires, notamment en améliorant les moyens de transport rapides afin de faire le lien avec les agglomérations, pour attirer des professionnels de santé.

Je suis syndiqué à la FFMKR depuis 2013. J’ai choisi ce syndicat car des collègues m'avaient fait part de la sympathie des kinésithérapeutes du bureau du syndicat départemental. Ensuite, ma curiosité m'a poussé à participer à des soirées d’information sur les retraites, la nomenclature, etc. J’ai également assisté à plusieurs congrès de la Fédération. J’ai été séduit par le fait de pouvoir représenter l’ensemble des kinésithérapeutes : on peut faire remonter les enjeux locaux, ce qui permet à la Fédération d’avoir une vision globale du pays, avec ses particularités locales.

Je tiens à saluer le dynamisme et la compétence des conseillers fédéraux de la FFMKR, en particulier ceux exerçant dans ma région : l’expérience de Sylvie Desaleux associée au dynamisme de Thomas Prat permet de travailler sereinement et efficacement. Avec notre future équipe de 24 kinésithérapeutes, nous pourrons faire évoluer la kinésithérapie.

Je souhaite aujourd'hui accélérer mon investissement, en consacrant une partie de mon temps et de mon énergie pour les URPS, qui vont être de plus en plus influentes dans notre vie. Je souhaite servir l’intérêt général des kinésithérapeutes et apporter ma petite pierre à l'édifice dans l’évolution de notre beau métier. Si je suis élu, les kinésithérapeutes des Hauts-de-France auront la possibilité de me contacter pour avoir des informations sur leurs questionnements. Je serai présent et disponible pour les accompagner.

Quel rôle joue une URPS ?

Concrètement, si vous voulez faire du dépistage en milieu scolaire, une expérimentation à un accès direct ou sur de nouveaux modes d’exercices, ou encore intégrer une CPTS (elles sont de plus en plus présentes, aussi je pense que les kinésithérapeutes doivent prendre leur place en leur sein), nous serons là pour vous accompagner. N'hésitez pas à nous faire part de vos idées !

Les URPS peuvent vous permettre de vous épanouir, tout en augmentant votre pouvoir d’achat.

Je souhaite m’engager et représenter les masseurs-kinésithérapeutes libéraux de ma région auprès des différentes instances. Je serai présent pour réaffirmer que nous sommes indispensables, pour valoriser la profession afin que nous soyons des acteurs de santé publique, notamment grâce à des actions de prévention.

Quelles sont les problématiques spécifiques à votre région, et les propositions de la FFMKR pour y répondre ?

La région Hauts-de-France est composée à la fois d'agglomérations et de territoires ruraux. Les kinésithérapeutes y ont des profils et des activités variés, qui sont complémentaires. Si je suis élu, je m'efforcerai de travailler sur 2 priorités. D'abord, je voudrais que nous soyons moteur dans les soins non programmés : face à la diminution des médecins, mettons en place des protocoles d’accès direct pour les kinésithérapeutes intéressés. Ensuite, valorisons les compétences des kinésithérapeutes grâce au ROR (répertoire opérationnel des ressources), cet annuaire qui permet de référencer les masseurs-kinésithérapeutes libéraux en fonction de leurs compétences, leurs disponibilités, leurs spécificités et leurs expertises.

Enfin, nous agirons collectivement pour définir ensemble nos modes d’exercices de demain.

 

[1] Retrouvez toutes les infos sur le calendrier des élections, le programme de la FFMKR et les candidats sur www.urps2021.ffmkr.org

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