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Qui gagnera la bataille ?

Christophe Dauzac
Kinésithér Scient 2021,0630:01 - 05/04/2021

Depuis plus d’un an, nous vivons au rythme que nous impose le coronavirus. L’étrange guerre déclarée alors, sans combat, ni morts violentes, n’est toujours pas achevée. Elle s’enlise. Nous n’arrivons pas à faire baisser le nombre des contaminations. Les confinements se succèdent pour briser les chaînes de transmission. Au début de l’épidémie, chacun s’exposait au virus, mal équipé, comme les soldats d’une guerre précédente. Désormais, nous savons comment se transmet le virus. Le comportement responsable de chacun fait aussi partie de l’arsenal de lutte. C’est une certaine idée de l’autre qui se révèle dans cette crise...

Un comble au pays de Pasteur !

La science a gagné. Les pays qui ont su assumer la recherche ont pu mettre au point des vaccins en un temps record. Ils s’appuient sur une industrie pharmaceutique qui vend au plus offrant. Où est le bien universel ? La France ne produit actuellement aucun vaccin contre le SARS-CoV-2. Un comble au pays de Pasteur ! Pour lutter, nous en sommes réduits à diminuer nos interactions sociales, qui sont « remplacées » par le lien numérique.

Après l’économie du pays, c’est au tour de la population d’être protégée. Les étoiles européennes sont moins bien dotées en doses de vaccins que d’autres pays car elles n’ont pas engagé le pari sur le rôle du vaccin suffisamment tôt. Le retard actuel dans la campagne vaccinale hexagonale laisse la maladie en liberté. Est-ce son faible taux de létalité qui autorise cette lenteur à la mise en place des vaccinations ? Le port d’un masque de protection respiratoire, les gestes barrière n’agissent pas sur l’immunité. Les vaccins ne sont pas des armes dissuasives, il faut s’en servir pour garantir l’innocuité de la respiration de l’autre !

Incitée par le pouvoir, la vaccination inspire de la méfiance. Le rapport bénéfices/risques positif de ce geste intrusif qu’est l’acte vaccinal est le seul argument à opposer à ceux qui défient l’immunité vaccinale. On sait que des anticorps dirigés contre l’organisme pourraient être responsables de cas graves ou de formes longues de la Covid-19.

Chacun est l’autre

Cette bataille contre le coronavirus n’était pas préparée. Mais pouvait-elle l’être ? La phase de vaccination massive, elle, aurait dû l’être avec plus de transparence et d’efficacité. Jusqu’à présent, le principe de précaution, qui a entraîné des atermoiements dans la gestion de la crise, ne s’est pas appliqué sur les effets psychologiques de ces derniers. C’est en étant présents que les kinésithérapeutes savent aussi répondre à l’impact humain. La profession peut s’en honorer.

Souhaitons que chacun fasse tout pour ne pas rencontrer le virus, ni le transmettre. Pensons aux victimes. Chacun respecte l’autre quand il se fait vacciner.

C’est ensemble que nous y arriverons. Je l’espère – mais je ne sais pas.

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