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De Edward Jenner, en passant par Louis Pasteur... et nous et nous et nous !

Aude Quesnot
Kinésithér Scient 2021,0634:01 - 10/09/2021

Au 17e siècle, la variole sévit et chaque épidémie fait des milliers de morts.

À la fin du 18e siècle, un médecin de campagne anglais, Edward Jenner, fait une découverte importante : une maladie des vaches, la « vaccine », ressemble à la variole. Les fermières, en contact régulier avec le virus de la vaccine en raison de leur métier, ne contractent pas la variole lors des épidémies. Jenner contamine une personne avec la vaccine via de petites incisions sur la peau. Puis, s’efforce d’infecter son « cobaye » avec la variole, sans succès : celui-ci ne développe pas la maladie. Cette technique connaît un succès retentissant en Europe et donne lieu à l’organisation de grandes campagnes de vaccination antivariolique.

Dans la seconde moitié du 19e siècle, Louis Pasteur explore le rôle des microbes dans la survenue des maladies contagieuses, en travaillant sur des animaux d’élevage (choléra des poules, maladie du charbon pour les ovins et les bovins), puis sur une maladie touchant à la fois l’homme et l’animal : la rage. En 1885, il met au point le premier vaccin humain à virus atténué. En l’honneur de Edward Jenner, il invente le terme « vaccin » en lien avec la maladie des vaches proche du choléra, la « vaccine ».

De 1880 à 1930, les « pasteuriens », comme Emile Roux, Alexandre Yersin ou Gaston Ramon, poursuivent l’œuvre du maître (Louis Pasteur), tandis qu'en Allemagne une seconde école de développe avec des chercheurs tels Robert Koch et Emil von Behring. Les vaccins contre la diphtérie et le tétanos apparaissent dans les années 1920 de même que ceux contre la typhoïde et contre la tuberculose.

Des années 1930 aux années 1960, les techniques évoluent encore et apparaissent les vaccins contre la fièvre jaune, la grippe, la poliomyélite et les formes de vaccins combinés diphtérie-tétanos-poliomyélite ou rougeole-rubéole-oreillons.

Enfin, en 1980, est créé le vaccin contre l’hépatite B et en 2006 le vaccin contre les infections à papillomavirus. Ce dernier, depuis 2017, est recommandé chez les jeunes filles et hommes par le Conseil supérieur de la santé.

Les vaccins sont des médicaments d’une importance capitale pour la santé de tous, car ils permettent d’éviter un très grand nombre de maladies et d’épidémies. Grâce à la vaccination, la variole a disparu dans le monde et la poliomyélite a disparu de France.

La vaccination contre le Covid pour les professionnels de la santé était vivement recommandée et elle deviendra obligatoire à partir de mi-septembre. L’objectif est de protéger les autres, d’empêcher la propagation du virus et, enfin, de se protéger soi-même (cf. figure ci-dessous).

https://solidarites-sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/vaccination/vaccins-obligatoires/article/vaccination-une-protection-individuelle-et-collective

Belle rentrée à tous.

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