Chaque année, 60 000 femmes en France se voient diagnostiquer un cancer du sein. Leur prise en charge constitue donc un véritable enjeu de santé publique. Le traitement de cette pathologie a considérablement évolué ces dernières années, tant en termes de dépistage que de chirurgie ou de techniques de reconstruction. "Ces traitements peuvent entraîner des déficiences (raideur de l'épaule, œdème du membre supérieur, cicatrices adhérentes…) qui rentrent dans le champ de compétences des kinésithérapeutes, dont le rôle s'avère important à toutes les étapes du parcours de soins", explique Jean-Claude Ferrandez, président de l'AKTL.

L'objectif de ce congrès, organisé en partenariat avec l'INK, est d'actualiser les connaissances sur cette pathologie et sur sa prise en charge, mais aussi d'évoquer les perspectives d'avenir. Des indications spécifiques de kinésithérapie sénologique seront mises en avant, comme la rééducation de l'épaule en post-opératoire après cancer du sein, le traitement de l'œdème du sein opéré ou encore la pressothérapie du lymphœdème. "Nous mettrons également l'accent sur comment appréhender la fatigue des patientes, la sexualité après cancer du sein, ce qu'il ne faut pas faire dans le traitement des cicatrices ou encore sur l'importance de la diététique. Les kinésithérapeutes doivent avoir des connaissances dans des domaines qui ne sont pas les leurs pour pouvoir conseiller leurs patientes et les orienter vers des spécialistes, le cas échéant", insiste Jean-Claude Ferrandez.

Améliorer la qualité de vie des patientes
Plusieurs communications seront consacrées aux bienfaits d'activités physiques comme l'escrime, le tir à l'arc, l'aviron et la marche nordique. "Il fut un temps où ce genre de pratiques étaient déconseillées, jusqu'à ce que des études montrent que plus une patiente pratique une activité physique, plus ses chances de survie sont élevées. Il est donc important qu'elles reprennent une activité physique, voire sportive. Celle-ci doit être encadrée par des kinésithérapeutes du fait des séquelles induites, en l'adaptant à chaque patiente", insiste Jean-Claude Ferrandez, pour qui "il convient d'informer les confères pour qu'ils puissent proposer des activités améliorant la qualité de vie de leurs patientes".

Rendez-vous le 8 octobre
Ce congrès se déroulera en 2 temps, en distanciel. Du 22 septembre au 7 octobre, les kinésithérapeutes inscrits auront accès aux 20 vidéos des communications que les intervenants auront enregistrées, d'une durée moyenne de 15 minutes, qu'ils pourront visionner à volonté. Ils auront la possibilité de poser des questions par mail, et les orateurs y répondront en direct le 8 octobre lors d'une soirée d'échanges via Zoom, prévue à 20h30.

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