ÉTIREMENTS DE LA PERSONNE PARÉTIQUE SPASTIQUE Mise en perspective des performances articulaires d'une personne hémiparétique avec les performances de jeunes étudiants en kinésithérapie
Francis Laurent, Christelle Miquel, Margaux Bellanger
Kinésithér Scient 2021,0635:11-25 - 10/10/2021
Est-ce que la mobilisation passive et les postures passives sont des techniques adaptées pour lutter contre les rétractions des personnes parétiques spastiques ? Est-ce qu'il ne faudrait pas adopter des techniques de gains articulaires plus actives ?
Le goniomètre a une incertitude de mesure plus grande que le gain que l'on peut avoir en séance. Nous avons mis en place un ensemble de mesures centimétriques qui objectivent le moindre gain obtenu en séance. Nous avons appliqué ces mesures à plusieurs promotions d'élèves kinésithérapeutes. Nous les avons ensuite rapportées à leurs propres tailles afin d'avoir un ensemble de références d'amplitudes articulaires possibles pour les patients. Nous avons trouvé, entre autres, que la distance sol-acromion est à 0,83 fois de la distance sol-apex et qu'il est possible pour une majorité de jeunes de mettre cette distance entre leurs talons lors d'un étirement des adducteurs debout.
En parallèle aux résultats obtenus par les jeunes, nous avons noté les performances d'une personne parétique chronique (AVC + 2 ans, et + 9 ans) sur les mêmes exercices.
En conclusion, nous pensons qu'il faut sortir l'amplitude articulaire du champ de la mobilisation passive pour la faire rentrer dans le champ de l'apprentissage et de la cognition.
SPASTIC PARESIS AND STRETCHING
Putting into perspective the articular performance of a person with hemiparesis
with the performances of young physiotherapy students
Are passive mobilization and passive postures suitable techniques for combating retractions in people with spastic paresis? Shouldn't we adopt more active joint gain techniques?
The goniometer has a measurement uncertainty greater than the gain that can be obtained during a session. We have put in place a set of centimetric measures that objectify the slightest gain obtained during the session. We have applied these measures to several promotions of physiotherapist students. We then brought them down to their own sizes in order to have a set of possible range of motion references for patients. Among other things, we have found that the acromion is approximately 0.83 times the size and that it is possible for a majority of young people to put this distance between their heels during a standing adductor stretch.
In parallel with the results obtained by the young people, we noted the performance of a chronically paretic person (stroke + 2 years, and + 9 years) on the same exercises.
In conclusion, we believe that it is necessary to take range of motion out of the field of passive mobilization to bring it into the field of learning and cognition.