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Ce nouveau handicap invisible... Le Covid long

Aude Quesnot
Kinésithér Scient 2021,0636:01 - 10/11/2021

Contaminés en mars 2020 ou lors de la deuxième vague par le Covid-19, 10 à 15 % des patients présentent des troubles persistants 3 mois après. La majorité d'entre eux ont fait des formes de Covid aiguës n’ayant pas nécessité d’hospitalisation.

La prise en charge des patients atteints de Covid long s’organise progressivement pour les adultes et des initiatives débutent chez les adolescents et les enfants. Longtemps dans le brouillard tant dans leurs symptomatologies que dans leurs errances médicales, ces personnes sont enfin sorties du déni médical à leur encontre.

La plupart d’entre elles sont encore en grande souffrance de par leur isolement, leurs handicaps et les conséquences tant professionnelles que sociales.

Des associations très dynamiques telles que #AprèsJ20 sur Facebook par exemple, aiguillent les patients sur les centres de prise en charge et les avancées médicales ou sociales. À ce jour, l’assurance maladie ne reconnaît pas le Covid long comme une affection de longue durée, sauf à de rares exceptions.

Les symptômes du Covid long sont divers et fluctuants. Plus d’une centaine ont été recensés. Parmi les plus classiques, on trouve une fatigue anormale, un syndrome d’hyperventilation alvéolaire, une dyspnée, une oppression thoracique, une sensation de brouillard cérébral, des douleurs musculaires ou de type polyarthralgie, une toux sèche, des palpitations cardiaques, une agueusie, une anosmie... Le syndrome d’anxiété ou de dépression n’est pas systématique, même s’il est fréquent, et s’établit comme « en réaction » à cette pathologie difficilement reconnue et acceptée tant par l’entourage, que sur le lieu de travail.

La prise en charge est symptomatologique et est assurée en Hôpital de jour de rééducation dans des structures labellisées par l’ARS. Elle est axée en fonction des symptômes de chaque patient sur la kinésithérapie, l’orthophonie, la neuropsychologie, la psychomotricité, l’activité physique adaptée, un suivi psychologique. Le relais est pris ensuite en kinésithérapie de ville, où les professionnels sont encore mal identifiés et où il n’existe pas de coordination globale de la prise en charge.

La régression des symptômes est longue et actuellement 5 % seulement des patients s’estiment guéris sur les 80 % qui ressentent une amélioration.

Par ailleurs, il semblerait que le vaccin évite les formes de Covid long et que la vaccination sur des patients atteints d’un Covid long diminuerait les symptômes.

Ce dossier sur le Covid long s'appuie sur les retours des professionnels sur la prise en charge des patients atteints de cette pathologie nouvelle, un témoignage de patiente, une revue de la littérature réalisée par Frédéric Xavier et Emmanuelle Chouin, complétée d’une boîte à outils des principaux tests utilisés en kinésithérapie et l’arbre décisionnel s’y afférant.

Bonne lecture à vous !

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