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Le remaniement enfin achevé, Frédéric Valletoux nommé à la Santé

©DR

Sophie Conrard
- 9 février 2024

Après un mois de tractations en coulisses, Gabriel Attal a enfin terminé de composer son gouvernement. Il a nommé Frédéric Valletoux ministre délégué chargé de la santé et de la prévention, auprès de Catherine Vautrin, ministre du travail, de la santé et des solidarités.



Frédéric Valletoux est bien connu du monde hospitalier puisqu'il a été le président de la Fédération hospitalière de France (FHF) de 2011 à 2022, un poste auquel il a donc traversé la crise du Covid-19. Député de Seine et Marne, il est connu aussi pour avoir porté une proposition de loi visant à favoriser l'accès aux soins contenant un certain nombre de mesures contraignantes pour les médecins libéraux, qui avaient fait grève plusieurs jours l'automne dernier pour protester. Pas sûr qu'il parte avec un a priori favorable auprès d'eux.

Âgé de 57 ans, journaliste de formation, Frédéric Valletoux est devenu maire (DVD, UMP, LR puis Agir) de Fontainebleau (Seine-et-Marne) en 2005, responsabilité qu'il a quittée à la suite de son élection comme député sous l'étiquette Horizons, en juin 2022. Il a été élu conseiller régional d'Île-de-France en 2010. Pendant la campagne électorale, il avait été porte-parole adjoint de la campagne de Valérie Pécresse, tête de liste UMP pour les élections régionales d'Île-de-France. Il a aussi démissionné de ce mandat en 2022 après son élection à l'Assemblée nationale. À l'Assemblée nationale, il est membre de la commission des affaires sociales, vice-président de la délégation aux collectivités territoriales et de la décentralisation et porte-parole du groupe Horizons. Il a porté la proposition de loi visant à "améliorer l'accès aux soins par l'engagement territorial des professionnels", déposée en avril 2023 par les groupes Horizons et Renaissance et définitivement adoptée le 18 décembre 2023.

Selon son prédécesseur François Braun, interrogé par le Parisien, "sa nomination est un signe envoyé à l’hôpital. Il y a énormément de travail à faire pour le monde de la santé : lui apporter beaucoup d’apaisement et lui donner des perspectives d’avenir, mais il est capable de relever le gant".

La FFMKR fait passer un message

Chez les kinésithérapeutes, la FFMKR, premier syndicat de la profession, a tenu à "saluer la nomination de Frédéric Valletoux au poste de ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, et de Fadila Khattabi au poste de ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées". Elle rappelle que "Frédéric Valletoux a su faire preuve d’écoute vis-à-vis des revendications des kinésithérapeutes, défendant notamment plusieurs mesures fortes lors de l’examen du PLFSS pour 2024" et espère qu'il le restera car "les attentes de la profession sont fortes en matière de réformes du système de santé et d’actions concrètes pour le quotidien des soignants".  

La Fédération demande au nouveau ministre de la Santé "de porter des réformes structurantes pour le système de santé, et demande à court terme de : permettre l’accès direct aux kinésithérapeutes, sans prescription médicale ; leur permettre de prescrire de l’activité physique adaptée ; et avancer vers la reconnaissance de la kinésithérapie comme profession médicale à compétences définies". "Les 100 000 kinésithérapeutes sont des atouts indéniables pour répondre aux besoins de santé d’une population vieillissante, confrontée de plus en plus à la perte d’autonomie et aux maladies chroniques", argumente-t-elle. "Ils ont besoin de la confiance et de l’engagement des pouvoirs publics, afin de déployer pleinement leurs compétences et d’offrir le meilleur service rendu possible aux usagers du système de santé."

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