VIOLENCE CONJUGALE : trois questions des kinésithérapeutes à propos du contrôle coercitif
Andreea Gruev-Vintila
Kinésithér Scient 2024,0662:27-33 - 10/03/2024
L'objectif de cet article est de proposer aux praticiens, chercheurs et enseignants-chercheurs en kinésithérapie, plus largement en sciences de la rééducation et de la réadaptation et en médecine physique de réadaptation, un aperçu du concept de contrôle coercitif, caractéristique de la majorité des cas de violence conjugale/intrafamiliale, dont les femmes et les enfants sont majoritairement victimes. Le cadre du contrôle coercitif reconceptualise la violence conjugale comme captivité plutôt qu'agression.
Cet article définit le contrôle coercitif, illustre sa pertinence pour la pratique clinique, aborde sa prévalence, évoque son lien avec les situations de handicap, son retentissement sur la santé biopsychosociale des victimes, et discute quelques implications pour la pratique, la recherche et la formation des kinésithérapeutes, plus largement des praticiens de la rééducation et de la réadaptation et de la médecine physique de réadaptation.
DOMESTIC VIOLENCE:
Three questions from physiotherapists about coercive control
The aim of this article is to provide practitioners, researchers and teacher-researchers in physiotherapy, and more broadly in rehabilitation sciences and physical rehabilitation medicine, with an overview of the concept of coercive control, which is characteristic of the majority of cases of domestic violence, of which women and children are the main victims. The coercive control framework reconceptualises domestic violence as captivity rather than aggression.
This article defines coercive control, illustrates its relevance to clinical practice, addresses its prevalence, discusses its link with disability situations, its impact on the biopsychosocial health of victims, and discusses some implications for the practice, research and training of physiotherapists, and more broadly of rehabilitation practitioners and physical rehabilitation medicine practitioners.