Le salon Rééduca, c’est pour nous un rituel de l’automne. Un passage obligé, comme le jour de la rentrée pour les élèves, comme ce moment où tombent les marrons et où les jours commencent à raccourcir. Mais qu’on ne se trompe pas : c’est un moment que nous savourons parce que nous n’avons que trop rarement, pendant le reste de l’année, l’occasion de venir à votre rencontre, d’échanger avec vous, d’écouter vos remarques, vos propositions. J’espère vous y voir nombreux, même si cette année le salon a lieu un peu plus tôt que d’habitude.

Le salon Rééduca, c’est comme un jour de fête dans le calendrier, pour votre profession. Les exposants rivalisent d’inventivité pour vous proposer des produits toujours plus performants, innovants ou pratiques. D’ailleurs, en l’honneur de cette 50e édition, les organisateurs ont prévu la “Fête de la kiné”, samedi 20 septembre à partir de 18 heures, sur tous les stands volontaires – le nôtre en fait partie. Par les temps qui courent, cela fera du bien à tout le monde d’oublier, le temps d’un cocktail, le projet de déréglementation qui menace les professions libérales, les tentatives d’étatisation et de régionalisation accrues qui filtrent dans la future loi de santé publique, ou encore les failles de notre système de santé (à ce propos, je vous invite à lire notre article p. 24).

Le salon Rééduca, c’est aussi une fenêtre ouverte sur l’avenir de votre profession. Sur le matériel, les techniques, les pratiques qui vont se développer et que vous adopterez progressivement. Sur la manière dont vous aimeriez voir votre métier évoluer, les habitudes que vous perdez et celles que vous adoptez, les questions que vous vous posez… Chaque année, près du tiers des visiteurs ont moins de trente ans et ce sont eux, les kinés de demain. Écoutons-les discuter dans les allées, soyons attentifs à leurs doutes et leurs critiques – même s’il ne s’agit pas d’occulter les préoccupations des professionnels accomplis plus âgés – car c’est avec eux que l’avenir se jouera.