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Quelques mots sur la littérature scientifique

Aude Quesnot
Kinésithér Scient 2014,0550:01 - 10/01/2014

À ce jour, la littérature scientifique se répartit entre littérature grise et littérature blanche.

La littérature grise correspond à ce qui est produit par toutes les instances du gouvernement, de l’enseignement, de la recherche publique, du commerce et de l’industrie, sous un format papier ou numérique, et qui n’est pas contrôlé par l’édition commerciale. Ses avantages sont l’universalité et l’ubiquité. Ses inconvénients sont les difficultés d’identification et d’accès, et le fait qu’il n’existe pas de dispositif de relecture par un comité scientifique.

La littérature blanche, ce sont toutes les productions diffusées et publiées par un éditeur commercial. Les avantages sont la facilité d’identification, d’accès, la relecture des travaux par un comité scientifique et le fait que les conflits d’intérêts soient notifiés. L’inconvénient est son faible volume par rapport à la littérature grise.

Chaque article est classé de 1 à 4 selon son niveau de preuve ou de A à C en fonction des grades des recommandations de la Haute autorité de santé (HAS).

La typologie des textes médicaux comprend également 9 grands types qui couvrent des champs larges allant de l’éditorial, au cas clinique, en passant par la revue générale, l’article didactique, l’article original ou scientifique et la lettre à la rédaction, la mise au point, l’analyse commentée d'un ouvrage.

Ce numéro de Kinésithérapie Scientifique est organisé autour d’articles didactiques (B. Glize et coll. Réalité virtuelle et rééducation cognitive chez l’adulte cérébro-lésé, S. Boudrahem et coll. Prise en compte des signes d’alerte en faveur de troubles cognitifs et impact du processus de rééducation-réadaptation, A. Constantinides et coll. Particularités de la rééducation préopératoire d’une PTG), d’un article scientifique (N. Mathieu et coll. Le test du levers de chaise d’une minute mesuré par accélérométrie), d’un cas clinique en imagerie, et de mises au point comme dans nos fiche Focus sur la maladie de Parkinson ou la spondyloarthropathie, l'arthrose et les fibromyalgies.

Kinésithérapie Scientifique a un comité de lecture.

Kinésithérapie Scientifique est indexée.

Kinésithérapie Scientifique n’a pas d’impact factor (IF). Cet impact factor correspond au nombre de fois où un article est cité par d’autres auteurs. À titre d’exemple, le New England Journal of Medicine a un IF de 55 et la meilleure revue française a un IF de 0,8.

Ajoutons que parmi les éditeurs de revues scientifiques françaises (750 environ), seuls 10 % éditent des revues avec un IF. En fait, la plupart des éditeurs de revues françaises, dont des sociétés savantes, laboratoires, presses universitaires, etc., n’ont aucune visibilité dans les bases bibliométriques. Une des limites méthodologiques de l’IF est notamment la sur-représentation des revues anglophones. C’est peut-être l'une des raisons qui favorisent l’enseignement des études supérieures françaises en anglais.

Publions et utilisons auprès de nos patients les recommandations éditées par les sociétés savantes, les résultats des études en masso-kinésithérapie ou dans les domaines liés, restons fiers de nos acquis et humbles devant le chemin à parcourir.

Happy new year et excellente année 2014 !


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