Pour ou contre, ce n'est pas la question
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1405 - 21/05/2015
Publier un entretien avec un “Apa” dans un journal destiné aux masseurs-kinésithérapeutes… Quelle drôle d’idée ! Je me doute bien que le texte (p. 7) ne plaira pas à tout le monde. Mais j’espère que vous le lirez. Car c’est une réalité : les professionnels en activités physiques adaptées (Apa) occupent une place croissante dans le paysage de la santé. Parfois pour de mauvaises raisons (pour une maison de retraite, par exemple, cela coûte moins cher de confier à un “Apa” les séances de gym douce pour les résidents que de faire appel à un masseur-kinésithérapeute), parfois pour des motifs plus légitimes, ne serait-ce que parce que bon nombre d’entre vous ont déjà fort à faire avec leur patientèle et n’ont pas le temps (ou le souhait) de s’engager dans ce type d’activité.
Par ailleurs, c’est une évolution de la société, qu’on le veuille ou non. Les politiques de santé encouragent régulièrement le développement des activités physiques adaptées, avec le “sport sur ordonnance” (on l’a encore vu récemment dans la loi de santé), la promotion de l’activité physique adaptée dans le cadre de la prévention de l’obésité, du diabète, des maladies cardiovasculaires, de la perte d’autonomie, etc.
De fil en aiguille, des liens se tissent entre le monde des masseurs-kinésithérapeutes et celui des “Apa”. Certains d’entre vous préfèrent travailler avec eux, en leur louant des locaux ou en mettant en place des protocoles de prise en charge des clients conçus avec eux, plutôt que de subir leur concurrence sauvage. C’est pour toutes ces raisons que nous avons choisi d’évoquer le sujet dans nos pages. Que vous soyez “pour” ou “contre”, n’hésitez pas à nous faire part de votre sentiment sur cette évolution du paysage sanitaire, en laissant un commentaire sur www.kineactu.com (dans la zone réservée à cet effet, sous l’article) ou en nous adressant un mail. Ce journal est le vôtre !