Se former, s'informer, s'entourer...

Mission possible !

Christophe Dauzac
Kinésithér Scient 2015,0567:01 - 10/07/2015

Votre mission, puisque vous l’avez acceptée, consistera à « Pratiquer la masso-kinésithérapie », ce qui comportera « la promotion de la santé, la prévention, le diagnostic kinésithérapique et le traitement des troubles du mouvement ou de la motricité de la personne ainsi que des déficiences ou altérations des capacités fonctionnelles. [...]

Vous pourrez, en qualité de kinésithérapeute, concourir à la formation initiale et continue ainsi qu’à la recherche. [...]

Vous exercerez en toute indépendance et pleine responsabilité, conformément aux dispositions du code de Déontologie mentionné à l’article L. 4321-21.

Vous mettrez en œuvre des moyens manuels, instrumentaux et éducatifs, et participerez à leur coordination. [...]

Dans l’exercice de votre art, seul(e) vous serez habilité(e) à utiliser les savoirs disciplinaires et les savoir-faire associés d’éducation et de rééducation en masso-kinésithérapie... »*.

Le diplôme en poche, avec derrière eux 3 ans de formation initiale, la plupart du temps assortis d'une année préparatoire et de leur expérience de stage, les jeunes diplômés ont quelques atouts. Je leur souhaite la bienvenue dans le monde et leur nouvelle famille professionnels.

Le choix des études de kinésithérapie, parfois lié à la brièveté du cursus, débouche assez rapidement sur la vie active et l’autonomie. Mais celles-ci s’acquièrent souvent au prix de la « dette étudiante » contractée en raison du coût élevé d’une formation insuffisament subventionnée, alors qu'elle participe pourtant au service et à la santé publics. Les jeunes concernés privilégient donc souvent les remplacements de confrères libéraux, plus attractifs qu’une rémunération hospitalière ou en centre.

L’acte d’apprendre va changer de forme. Jusqu’à présent, l’étudiant a été accompagné, écouté, aidé, « régulé »... Il a été incité à décrire et formaliser ce qu’il faisait. Désormais, même jeunes professionnels, il est attendu sur le terrain de l’expérience, de la qualité des soins. L’obligation de DPC balisera chacune de ses années d’exercice.

Sa carrière n’est heureusement pas tracée à l’avance. Les rencontres, la volonté d’approfondir, de poursuivre son parcours – et parfois le hasard – lui feront découvrir des domaines auxquels il ne pense même pas, à l'heure où il sort de l'école. Il a tout le temps pour cela.

Mais surtout, la réussite d'une carrière professionnelle ne passe-t-elle pas par l'articulation sans tension des vies personnelle et familiale ? Tout est question d’équilibre. La mission n’est pas impossible !


*
 Librement adapté de la définition de la profession. Code de la Santé publique, titre II du livre III consacré aux auxiliaires médicaux.


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