6 000 invitations lancées, une centaine de personnes présentes le jour J. C’est déjà bien, me direz-vous. Olivier Bonnet, président de l’URPS-MK d’Auvergne, était un peu déçu de ne pas réussir à attirer plus de monde à la conférence qu’il organisait le 24 octobre avec l’économiste Frédéric Bizard (lire p. 12). Comme nous proposons régulièrement des événements (Forum de l’installation, soirées d’information diverses, congrès, Assises de la kinésithérapie [1]…), je suis bien placée pour savoir à quel point il est difficile de mobiliser les foules, quelles que soient la date et l’heure choisies. Vos cabinets restent ouverts tard le soir, vous travaillez parfois le samedi, vous profitez du week-end pour partir en formation (ou vous reposer, ce qui est tout aussi légitime)…

Loin de moi l’idée de vous donner des leçons, ce n’est pas mon rôle. Mais les absents ont toujours tort. C’est ce qu’on dit aux représentants syndicaux lorsqu’ils pratiquent la politique de la chaise vide le jour où une décision importante est prise. C’est ce qu’on vous dira si vous n’exprimez pas, d’une manière ou d’une autre, vos aspirations et vos motifs de colère. Venez battre le pavé si l’occasion se présente, votez pour élire vos représentants aux URPS, écrivez ou téléphonez à vos représentants syndicaux et ordinaux, à votre député, à votre hebdomadaire préféré ! Sans cela, comment savoir ce que vous avez en tête ?

Que faut-il faire pour vous donner envie de participer à des événements professionnels ? De suivre l’actualité qui vous touche de près, d’essayer de peser de toutes vos forces dans les décisions qui risquent de changer, dès demain, vos conditions d’exercice ? “Qu’on me donne l’envie”, chante Johnny, avouant avoir trop reçu, “bien avant l’envie”. Mais ce n’est pas valable pour vous, si ? Faites mentir ceux qui disent que les libéraux sont des individualistes !

[1] Les prochaines auront lieu les 18 et 19 juin 2016 à Brest. Bloquez la date dans vos agendas ! On vous en parlera bientôt plus en détails dans Ka.

© D.R.