Pour son sixième congrès, les 11 et 12 mars à Lyon, la Société internationale de rééducation en pelvi-périnéologie (Sirepp) reste fidèle à sa philosophie : cette prise en charge doit être pensée de manière globale et pluridisciplinaire. Aperçu du programme.

Dans la continuité des précédentes éditions, la Sirepp a concocté un programme varié, dans le but de “permettre aux rééducateurs (au premier rang desquels les masseurs-kinésithérapeutes, mais pas seulement, nous attendons aussi des médecins, psychosexologues, etc.) exerçant dans ce domaine de mettre à jour leurs connaissances, mais aussi d’échanger entre eux”, souligne Martine Loobuyck, organisatrice, avec Guy Valancogne, de cet événement qu’elle envisage comme “un enrichissement à la fois professionnel et personnel”. La prise en charge d’un patient en pelvi-périnéologie “est aujourd’hui moins technologique (fini l’époque où cela rimait systématiquement avec électrostimulation avec biofeedback !) et plus globale, envisageant sa symptomatologie à la fois corporelle et psychique”. 250 à 300 personnes sont attendues.

Mettre à jour ses connaissances
Trois grands thèmes ont été retenus : “Hyperactivité vésicale idiopathique”, “Dyspareunies et vaginisme” et “Incontinence fécale”. Les trente intervenants choisis sont “des experts de renommée internationale, professionnels médicaux et paramédicaux”, insiste Martine Loobuyck, qui cite pour exemple le Pr Gérard Amarenco, chef du service de neuro-urologie et explorations périnéales de l’hôpital Tenon à Paris, Ghislain Devroede, chirurgien et professeur de chirurgie à l’université de Sherbrooke au Québec, connu pour avoir développé pour ses patients une technique de soins combinant la peinture, le transgénérationnel et la communication non verbale, ou encore Micheline Moyal-Barracco,  dermato-vulvologue, “une référence en matière de vulvodynie”.

“Ce sont des précurseurs, novateurs en la matière, qui ont publié des travaux sur leurs recherches. Pour proposer aux patients la meilleure prise en charge possible, il est essentiel de se tenir au courant de leurs avancées”, explique Martine Loobuyck. “Ce questionnement, cette volonté de mettre à jour ses connaissances, de chercher des réponses aux questions qu’on rencontre dans le cadre de son exercice quotidien, c’est une démarche personnelle que tous les professionnels devraient développer.” D’où l’importance de cet événement biennal, qui se déroule “à Lyon, carrefour géographique, berceau de la Sirepp et des fondements de la rééducation périnéale en France”.

Échanger dans un cadre convivial
Outre l’apport scientifique, le programme fera également la part belle à la pratique, avec trois ateliers participatifs le vendredi après-midi : “Patient douloureux : examen clinique et postural”, un aspect “devenu essentiel dans la prise en charge depuis quelques années” ; “Bilan du contrôle postural en périnéologie”, pour “mettre en lumière l’importance d’envisager le patient des pieds à la tête, même dans notre domaine d’activité” ; et “Session pratique de recherche dans Pubmed”, parce que “cela fait partie du rôle de la Sirepp de guider la profession dans ses recherches de lectures scientifiques”. Ces ateliers ont pour but de “rester proches des préoccupations quotidiennes des rééducateurs” et “permettre à la parole de se libérer, à chacun de poser ses questions”.

Les participants pourront également profiter de la soirée de gala, le vendredi soir, pour échanger dans un cadre particulièrement convivial puisque la Sirepp a prévu un “cocktail dînatoire sur une péniche qui permettra à tout le monde de découvrir Lyon sous un autre angle, depuis le Rhône et la Saône”.

Ce congrès se déroulera en langue française mais “la Sirepp travaillant beaucoup avec les pays étrangers, nous attendons des congressistes venus d’Afrique du Nord, du Canada et de plusieurs pays européens limitrophes”, précise Martine Loobuyck.

En pratique Les 11 et 12 mars à Lyon Thème : “Penser la périnéologie en prenant en compte toutes ses composantes”. Rens. et inscriptions sur www.sirepp.fr ou sur www.ippp.fr Possibilité de prise en charge DPC ou FIFPL.