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2016 : un nouvel élan pour la kinésithérapie !

Aude Quesnot
Kinésithér Scient 2016,0573:01 - 10/02/2016

Les thématiques réfléchies et travaillées par la profession depuis plusieurs années ont enfin abouti à des textes qui vont nous permettre d'envisager un nouveau souffle et de nouvelles perspectives pour la kinésithérapie. En effet, cette année 2015 a connu plus de réformes d'envergure que ces 30 dernières années.

Deux avancées majeures ont touché la formation des masseurs-kinésithérapeutes.

À la rentrée 2016, le concours de Physique-Chimie-Biologie sera abandonné au profit d'une sélection à l'issue de la première année commune aux études de santé (PACES), d'une première année de licence STAPS ou d'une première année de licence Sciences-Technologies-Santé (arrêté du 16 juin 2015).


En amont, l'article 3 du décret n° 2015-1110 du 2 septembre 2015 a officialisé l'allongement de la formation initiale en 4 ans après le concours d'entrée. La formation initiale depuis la rentrée 2015 est maintenant organisée sur 2 cycles de 2 ans. Le premier cycle (K1/K2) comprend l'acquisition des savoirs fondamentaux ; le second (K3/K4) le développement des compétences diagnostiques et de prise en charge.

Donc, il persiste néanmoins une difficulté prégnante pour se situer de manière cohérente dans le parcours universitaire ! Le D.E. de masseur-kinésithérapeute équivaut à 240 crédits. Pour mémoire, la licence est à 180 crédits et le Master à 300 crédits. Par conséquent, il n'y aura pas de nouveaux diplômés en masso-kinésithérapie en 2018.

Nouvelle cotation et échographie

En mars 2015, une nouvelle cotation a été validée : "Rééducation pour un lymphœdème du membre supérieur après traitement d'un cancer du sein, associée à une rééducation de l'épaule homolatérale à la phase intensive du traitement du lymphœdème : AMK/AMC 15.5".

Par ailleurs, le 27 mars 2015, le Conseil de l'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes a émis un avis favorable relatif à la pratique de l'échographie par les kinésithérapeutes :

"Compte tenu des éléments précités, le kinésithérapeute est habilité à pratiquer l'échographie dans le cadre de l'élaboration de son diagnostic kinésithérapique et de la mise en œuvre des traitements mentionnés à l'article R. 4321-5 du code de la Santé publique. Conformément aux dispositions des articles R. 4321-59 et R. 4321-81, l'utilisation de cette technique permet au kinésithérapeute d'orienter ses choix thérapeutiques.".

Enfin, la définition de la masso-kinésithérapie établie en 1946 est révisée par l'article 123 de la loi de santé qui propose une modification de l'article L. 4321-1 du code de la Santé publique prenant en compte les compétences du kinésithérapeute et non plus ses activités. La kinésithérapie est donc désormais définie par "la promotion de la santé, la prévention, le diagnostic kinésithérapique et le traitement des troubles du mouvement ou de la motricité de la personne, et des déficiences ou altérations des capacités fonctionnelles.". Le kinésithérapeute diplômé peut concourir à des activités de recherche et il est habilité à recevoir un patient en cas d'urgence en l'absence de médecin. Nous sommes dans l'attente de la parution au Journal Officiel.

Le 30 avril 2016, nous fêterons les 70 ans de la profession qui prend d'ores et déjà une nouvelle jeunesse !

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