Se former, s'informer, s'entourer...

Clap de fin ?

Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1460 - 06/10/2016

En tout cas, ça y ressemble. Après trois ans de bataille judiciaire, le Clesi, école privée installée à Toulon et Béziers, qui dispense depuis 2012 des formations médicales et paramédicales en contournant les règles en vigueur en la matière, vient de connaître un sérieux revers. La cour d’appel d’Aix-en-Provence vient de le condamner à fermer sa filière dentaire [1]. L’école a deux mois pour s’organiser mais, passé ce délai, chaque jour de retard lui coûtera 5 000 euros de pénalités (lire p. 13).

Je n’ose imaginer l’inquiétude des étudiants qui se retrouvent sur le carreau après un, deux ou trois ans de formation (à raison de 9 975 euros l’année) pour rien…

Si elle remédie à un problème d’équité (les règles du jeu doivent être les mêmes pour toutes les universités ou instituts de formation en santé), cette décision de la cour d’appel d’Aix-en-Provence ne résoud pas tout. Faut-il conserver ou adapter le numerus clausus ? N’est-il pas déjà contourné par ceux qui partent étudier à l’étranger ? Et surtout, que faire des milliers de jeunes qui rêvent de faire médecine (ou kiné) et échouent chaque année, non en raison de leur niveau, mais du très faible nombre de places disponibles ?

Nous faisons cette semaine la part belle à un nouvel outil dans l’arsenal des masseurs-kinésithérapeutes : l’échographie (ou échoscopie, pour marquer la différence avec l’acte médical qui s’accompagne d’un diagnostic). Cela nécessite d’investir (en matériel, en formation) et pour l’instant, il est impossible de répercuter cet investissement sur le prix de la séance. Mais cela ouvre la voie à de nouvelles pratiques, de nouveaux modes de prise en charge et de suivi de certaines pathologies. Un grand pas en avant pour la profession !

[1] Seule cette filière est concernée parce que ce sont des organisations de chirurgiens-dentistes qui ont attaqué le Clesi. La filière kinésithérapie reste donc (pour l’instant) ouverte.

© D.R.

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