La prise en charge des enfants en Île-de-France étant sous tension, Agnès Buzyn a saisi l'Igas en urgence pour dresser un état des lieux précis et proposer des solutions.

En pleine épidémie de bronchiolite, la ministre de la Santé a confié à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) une "mission flash" sur "la gestion du pic épidémique hivernal" en pédiatrie. Depuis cet automne, "les services de réanimation pédiatrique et de surveillance continue connaissent des phénomènes de saturation, qui ont conduit à des transferts de patients, hors région, loin de leur domicile et de leurs proches", explique Agnès Buzyn.

Dans son dernier bulletin hebdomadaire, Santé publique France fait état d'une augmentation du nombre de passages aux urgences (+ 26 %) et d'hospitalisations (+ 23 %) sur 1 semaine. Même chose pour les visites de SOS Médecins (+ 29 %) pour bronchiolite, dans la grande majorité des régions.

L'Igas devra dresser "un état des lieux de fin de la situation et de l'organisation de la pédiatrie aiguë francilienne" face à des tensions qui ressurgissent chaque hiver. Elle devra en tirer des préconisations "de court et moyen terme" pour résorber les tensions et optimiser la couverture des besoins de la population pédiatrique cet hiver et les suivants. À ce titre, "la mission identifiera les moyens nécessaires pour garantir un accueil des patients pédiatriques franciliens au plus proche de chez eux", demande Agnès Buzyn.

Les premières conclusions de cette mission sont attendues "sous quinzaine pour un début des actions d'accompagnement des établissements de santé, au bénéfice des patients franciliens, dès la fin de l'année".

(source : Hospimedia)

© Rawf8/Istock/Getty Images Plus