Le Haut conseil de la santé publique (HCSP) recommande de permettre aux professionnels de santé faisant une forme asymptomatique d'infection au Sars-CoV-2 de continuer à travailler, s'ils ont été complètement vaccinés ou s'ils ont eu la Covid plus de 15 jours et moins de 6 mois avant le nouveau diagnostic.

C'est la réponse apportée à une saisine de la Direction générale de la santé (DGS), visant à actualiser ses recommandations pour, notamment, tenir compte de la montée en puissance de la pandémie et des "très fortes tensions observées sur l'offre de soins" dans les établissements de santé, ainsi que de la "progression de la couverture vaccinale chez les soignants et les professionnels travaillant en établissements de santé et en ESMS" (établissements sociaux et médico-sociaux).

Au 4 avril, 58,5 % des professionnels de santé avaient reçu leur première injection du vaccin et 27,2 % les 2 injections. En Ehpad et dans les unités de soins de longue durée (USLD), les chiffres étaient de 58,9 % et 37,3 %.

Voici donc les recommandations du HCSP :

- les professionnels non vaccinés ou incomplètement vaccinés doivent faire l'objet d'une éviction professionnelle de 10 jours ;

- les professionnels non immunodéprimés faisant une forme asymptomatique d'infection par le Sars-CoV-2 peuvent être "maintenus en exercice", s'ils ont un schéma vaccinal complet ou un antécédent de Covid-19 symptomatique "survenu plus de 15 jours et moins de 6 mois avant la réalisation du test diagnostique positif de l’épisode actuel d’infection par Sars-CoV-2" ;

- les professionnels faisant une forme pauci-symptomatique ou symptomatique de Covid-19 doivent faire l'objet d’une mesure d’éviction professionnelle de 10 jours, même s'ils ont un schéma vaccinal complet ou des antécédents de Covid-19 (quelle que soit la forme clinique).

Un professionnel "avec un antécédent de forme asymptomatique de Covid-19 aura le plus souvent un taux d’anticorps neutralisants trop faible pour pouvoir être maintenu en exercice professionnel". Attention : la recommandation du maintien en exercice des soignants asymptomatiques dans les situations décrites ci-dessus "ne doit s’appliquer qu’en cas de tension hospitalière et de risque de rupture de l'offre et la sécurité des soins", souligne le HCSP.

Il recommande par ailleurs de continuer à respecter strictement les mesures barrière et à limiter au maximum les interactions sociales lors des pauses et des repas.