En Pays-de-la-Loire, une charte de bonnes pratiques pour les acteurs de l'HAD
Sophie Conrard
- 24 avril 2024
L'URPS-MK Pays-de-la-Loire et les acteurs de l'HAD de la région ont élaboré ensemble une charte de bonnes pratiques, avec des engagements réciproques.
"Avec différentes HAD de la région, nous avons travaillé depuis juin 2023 sur la participation des kinésithérapeutes ligériens aux prises en charge de patients en HAD. Ce travail a permis d’identifier les besoins, les limites et les points forts actuels. Il a également abouti à la création d'une charte de bonnes pratiques pour la participation des kinésithérapeutes à l'HAD, qui pose des bases communes et définit les engagements de chacun des acteurs concernés", explique l'URPS, qui précise que "les revalorisations tarifaires signées entre la Fnehad et les syndicats représentatifs ne s'appliquent pas obligatoirement aux HAD localement. Mais une convergence des tarifs devrait se faire progressivement".
L'URPS et les acteurs de l'HAD ligériens ont réfléchi ensemble car "avec le virage ambulatoire et les évolutions de prise en charge, les demandes et besoins de soins à domicile augmentent davantage. Le développement d'une nouvelle activité de rééducation en HAD (HAD-R) demande un investissement supplémentaire des professionnels de santé pour répondre à cette nouvelle demande", poursuit l'URPS. Dans la charte rédigée ensemble, la profession prend 5 engagements : respecter le projet thérapeutique et le plan de soins, assurer une traçabilité des bilans et des soins, mettre en place un traitement en accord avec les données récentes de la science et les recommandations de la Haute autorité de santé (HAS), recourir à des modes de transmission des données de santé sécurisés, assurer la continuité des soins et des séances (ce qui implique de chercher un remplaçant en cas d'absence et d'en informer les HAD).
En échange, les acteurs de l'HAD prennent également 5 engagements : respecter le libre choix du kinésithérapeute par le patient, informer les kinésithérapeutes le plus tôt possible des prises en charge et élaborer une lettre de mission, permettre l’accès au dossier du patient et fournir des outils efficients de transmission de l’information, mettre en place une coopération et une coordination pluriprofessionnelle, accorder une valorisation financière adaptée aux spécificités des séances en HAD et aux déplacements nécessaires. "Les HAD s’engagent notamment à prendre en compte les spécificités de la prise en charge par les kinésithérapeutes et à tendre vers la rémunération proposée par la Fnehad (voir le tableau ci-dessus), sauf s'il existe des dispositions plus favorables", précise l'URPS.
La traçabilité est essentielle pour les acteurs de l'HAD. Un kinésithérapeute doit par exemple communiquer ses bilans et pointer les soins effectués. "C'est important pour s'inscrire dans une démarche qualité et ajuster la prise en charge si besoin".