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L'accès aux soins au coeur des préoccupations

Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1654 - 23/05/2024



Au Québec, le tarif des actes des médecins en début de carrière est modulé selon le besoin en médecins dans leur zone d’exercice. S’ils exercent dans une zone déjà bien dotée en confrères, leurs actes sont moins bien rémunérés que s’ils choisissent de s’installer dans une zone qui manque de médecins. Alors qu’en France, les négociations entre les médecins et l’assurance maladie étaient sur le point de se conclure, la semaine dernière, c’est la proposition qui a été formulée par 2 économistes dans une tribune publiée dans Le Monde, le 12 mai. Ils ont planché sur le rôle de la rémunération des médecins dans le pilotage de l’offre de soins sur le territoire français et estiment que la réponse apportée par le Québec au problème de la désertification médicale est “courageuse”. Une idée à creuser, pour les médecins ou pour d’autres professions de santé ?...

En France, dans les zones les moins bien dotées en kinésithérapeutes, il est 6 fois plus difficile de décrocher un rendez-vous que dans les zones les mieux dotées, relève la Cour des comptes dans un récent rapport sur l’organisation des soins de premier recours (lire p. 10-11). En Bretagne, le délai médian pour obtenir un premier rendez-vous est de 15 jours, avec d’importantes disparités. Le délai moyen est de 27 jours. C’est ce qui ressort d’une enquête menée en début d’année par l’URPS avec une géographe spécialiste de l’accès aux soins (lire notre dossier p. 12 à 15). Enquête qui donne des arguments aux représentants de la profession pour de futures discussions avec les tutelles, en particulier l’ARS, amenée à financer régulièrement des projets de l’URPS.

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