Se former, s'informer, s'entourer...

Éternelle écosse :
La nature d'île en île

Neist Point, sur l'île de Skye.

Damien Regis
Kiné actualité n° 1417 - 01/10/2015

Skye et Mull. Deux îles de la chaîne des Hébrides intérieures sur la côte ouest de l'Écosse, avec des paysages qui comptent parmi les plus spectaculaires d'Europe. Un dépaysement total et un grand moment de bonheur.

Parce que c’est incontestablement l’un des plus beaux pays du monde, il est difficile de choisir une région d’Écosse plutôt qu’une autre. Optons aujourd’hui pour deux des îles les plus réputées, Skye et Mull, dont la visite demande une grosse semaine pour qui veut profiter de paysages à couper le souffle, de couchers de soleil aux couleurs inouïes, de villages de pêcheurs aux maisons peintes et, avec un peu de chance, du bain de soleil des phoques. Et la pluie, qui sait se comporter en auxiliaire généreux de la beauté des sites, ne doit pas être vécue comme un obstacle. Pour cela, il faut juste savoir s’équiper pour se protéger quand arrive l’averse du grand large…

Tobermory, sur l’île de Mull.

C’est depuis Oban, ville côtière réputée pour ses restaurants de fruits de mer, que l’on prend le ferry pour l’île de Mull dont les paysages sont particulièrement variés et sauvages. L’île mesure environ 40 km sur 40 avec deux hauts lieux touristiques. D’abord le joli port de Tobermory, considéré comme le plus beau de la côte écossaise occidentale avec ses maisons aux couleurs vives se reflétant dans les eaux et son horloge so british sur Main Street. Ensuite l’abbaye d’Iona, située sur un petit îlot à la pointe du Ross of Mull, un lieu idéal pour randonner sac au dos parmi les criques et les hameaux.

Gaélique avant tout
Entre les deux lieux, la route côtière de 80 km offre une succession de paysages de cartes postales. Quant à l’abbaye d’Iona (accessible par un ferry réservé aux piétons depuis Fionnphort), son origine remonte à l’an 563 après J.-C. quand l’Irlandais Saint Colomba y fonda un monastère avec douze compagnons et entreprit d’évangéliser l’Écosse. Iona allait devenir le lieu de sépulture des rois et la légende veut que Macbeth y repose. La construction d’une abbaye bénédictine au 13e siècle (restaurée au siècle dernier, elle se visite encore, avec quelques ruines autour) avait fait de la place un grand centre religieux.

La cascade de Kilt Rock, sur l’île de Skye.

Et voici l’île de Skye, notre préférée. On y accède par un pont routier à Kyle of Lochalsh et tout de suite, une forte ambiance celte s’impose, comme le témoignage du riche passé pour cette île longtemps occupée par les Norvégiens. Ses habitants, de petits fermiers éleveurs ayant eu le grand tort de soutenir la rébellion jacobite (catholique) au 18e siècle, firent l’objet de lourdes représailles de la part des Anglais. Beaucoup durent fuir. Aujourd’hui, l’île se repeuple mais revendique son identité gaélique.

Et les panneaux sont parfois écrits d’abord en celte, puis en anglais…

Surnommée “l’île des brumes” (mais elles disparaissent en milieu de matinée), Skye offre une succession de paysages vraiment grandioses, avec des montagnes rocheuses très escarpées, des falaises abruptes, des cascades qui plongent dans la mer, des landes râpées par le vent où paissent des milliers de moutons à tête noire. La bourgade la plus importante est Portree, avec ses belles maisons roses et bleues qui se mirent dans le petit port. On y mange les meilleures langoustes, langoustines (géantes) et crabes. Au nord de Portree, sur la côte est, les étranges roches du Old man of Storr dominent la mer et la montagne The Kilt Rock dresse sa silhouette géante en forme de kilt.

Un peu plus loin, un joli musée de plein air rassemble des exemples de l’habitat traditionnel et montre la vie à Skye aux 18e et 19e siècles. Ensuite, par la même route côtière qui contourne l’île par le Nord, arrive le célèbre château de Dunvegan, souvent représenté sur les publicités pour l’Écosse. Édifié à même la roche sur un éperon qui domine le loch Dunvegan, ce beau bâtiment fortifié est le fief du clan MacLeod depuis le 13e siècle ! À partir de pièces rares et de la généalogie des MacLeod, c’est toute l’histoire tumultueuse de l’Écosse avec sa voisine anglaise qui est retracée. Les jardins sont très beaux, même – surtout – sous la pluie.

Le paradis des randonneurs
Comme beaucoup de petites routes en Écosse, certaines à Skye sont si étroites qu’il est impossible de se croiser. Des refuges sont donc souvent aménagés à droite et à gauche de la chaussée pour une circulation en alternance, sans aucun problème, avec un geste de courtoisie des conducteurs à chaque fois. C’est notamment le cas sur la façade ouest de l’île, sur les petites routes qui permettent d’aller sur le rivage de petites baies très sauvages. Noter à cet endroit la distillerie de whisky Talisker, que l’on peut visiter.

L’abbaye d’Iona, sur l’île de Mull.

Il faut terminer le tour de l’île par les Cuillings Hills, impressionnante chaîne dentelée qui culmine à 1 009 m et domine la mer des Hébrides. C’est l’un des secteurs les plus beaux de l’île de Skye et c’est aussi le paradis des randonneurs.

Un séjour idéal consacre trois jours à Mull et quatre ou cinq jours à Skye. Mais les hôtels y sont peu nombreux et les Bed & Breakfast pris d’assaut l’été. Il faut donc réserver (très facile par Internet) plusieurs semaines à l’avance. Même conseil pour les ferries.

En savoir plus

Mull : www.isle-of-mull.net
Skye : www.isleofskye.com

© FedevPhoto/Istockphoto
© Salvatore Conte/Istockphoto
© carlosrealu/Istockphoto
© Martin McCarthy/Istockphoto

Commentaires :

Déposer un avis (vous devez être connecté) Soumettre
Tous les articles
Nous vous suggérons aussi...

Un livre pour tout savoir sur le dry needling

Sophie Conrard - 8 novembre 2019

Jan et Véronique de Laere, spécialistes du sujet, viennent de publier une somme sur le dry needling. L'objectif est d'aider leurs confrères à pratiquer en toute sécurité la puncture sèche...