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Élections aux URPS :
La profession doit «s'affirmer»

Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1423 - 12/11/2015

Forte de 18 ans à la tête du syndicat FFMKR des Landes, impliquée dans des réseaux professionnels (bronchiolite, prévention), Stéphanie Bellocq est tête de liste pour la région qui regroupera l'Aquitaine, Poitou-Charentes et le Limousin. Elle est convaincue que \"l'avenir de la profession passera, qu'on le veuille ou non, par une forme de régionalisation de la santé\", d'où l'importance de travailler dans le cadre des URPS.

Engagée depuis cinq ans aux côtés de l’équipe FFMKR qui a pris les rênes de l’URPS-MK d’Aquitaine, Stéphanie Bellocq s’est pleinement investie dans les missions confiées à cette nouvelle instance professionnelle, aux côtés de son président, Patrick Lamat, et de Stéphane Martin, un confrère landais chargé de mettre en place des ateliers de prévention des chutes “Liberté Autonomie” et de bilans dédiés. Ils ont récemment achevé une vaste enquête sur les résultats obtenus grâce à ce dispositif [1].

Comment voter ?

À partir du 30 novembre, chaque masseur-kinésithérapeute va recevoir par courrier le matériel lui permettant de voter aux élections des URPS.
Le matériel comporte une circulaire de propagande électorale par liste, un bulletin de vote par liste, une enveloppe opaque destinée à contenir le bulletin de vote, qui ne doit comporter aucune mention, et une “enveloppe retour”.
Le vote s’effectue exclusivement par correspondance.
Comment faire ? Rien de plus simple :
1- Placez le bulletin de vote de votre choix dans l’enveloppe fournie sans la fermer.
2- Insérez l’enveloppe contenant le bulletin de vote dans “l’enveloppe retour”.
3- Fermez cette enveloppe.
4- Remplir l’encadré figurant au verso et apposez OBLIGATOIREMENT (sous peine de nullité du vote) votre signature à l’emplacement prévu à cet effet.
5- Postez le courrier, sans l’affranchir.

Plus d’infos : www.ffmkr.org/urps

Pour elle, c’est certain, “l’avenir de la kinésithérapie passera, qu’on le veuille ou non, par les ARS, qui orienteront la politique de soins et de prévention sur le territoire qu’elles ont en charge. C’est donc par le biais des URPS que la profession pourra répondre présent. Si elle ne le fait pas, elle sera suppléée par d’autres, car la nature a horreur du vide. Pour le massage, par des professionnels du bien-être ; pour le maintien de l’autonomie des seniors, par des APA qui coûtent moins cher ; pour les rachialgies, par des ostéopathes non professionnels de santé qui ne coûtent rien à la Sécurité sociale…” Le décor est planté.

L’URPS va monter en puissance
Face à cela, “la profession ne doit pas avoir peur de s’affirmer”. Il est essentiel qu’elle “s’organise pour proposer des actes et des interventions de qualité (ce qui passe notamment par la formation), dans le cadre de ses compétences”. Bien entendu, “ces compétences doivent être rémunérées à leur juste valeur : 50 € pour l’ostéopathe, 60 € pour certains soins chez l’esthéticienne… Pourquoi seulement 16,13 € pour le masseur-kinésithérapeute ? De nouveaux modes de rémunération doivent être mis en place pour la coordination, la prévention, etc.”. Les candidats qui se présentent pour la grande région Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin proposent que l’URPS-MK crée une “Maison régionale des masseurs-kinésithérapeutes libéraux. Elle sera accessible par un serveur multimédia, et donnera accès à un annuaire gratuit de remplaçants, des petites annonces gratuites, une formation en ligne gratuite aux actions URPS, un annuaire interactif des confrères, listant leurs spécificités, qui permettra d’optimiser leur efficience sur tout le territoire”. Ils envisagent également de “créer une banque mutualiste des professions de santé, donnant accès à des micro-crédits pour les projets professionnels, et de valoriser le tutorat : l’URPS doit participer, avec les IFMK locaux, à la formation des futurs tuteurs qui accueilleront les étudiants, afin que le monde libéral ne reste pas inconnu pour eux, moyennant un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens avec l’ARS”. Lorsqu’elle s’exprime, Stéphanie Bellocq est tellement convaincue qu’on a envie de lui emboîter le pas.

Un site Internet à suivre

À l’occasion des élections aux URPS, l’ensemble des syndicats FFMKR de la future région Auvergne-Rhône-Alpes se sont unis pour présenter leurs candidats et leur programme sur un beau site Internet : www.urps-mk-2015.fr.
Cette grande région représente environ 8 millions d’habitants et 8 000 masseurs-kinésithérapeutes, sur une superficie de 70 000 km2. Parce qu’ils sont convaincus que même sur un territoire si vaste, l’avenir passe par une politique de proximité, les syndicats se sont mis d’accord pour présenter une liste composée de candidats issus de tous les départements, proches du terrain.

[1] Nous vous en parlerons bientôt dans Ka.

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